Le prix d'un gramme d'or, un des principaux minerais d'exportation de la RDC a baissé sur les marchés internationaux, la semaine du 10 au 15 mars 2025. Selon un communiqué du ministère du Commerce extérieur, le prix de l'or s'établit à 93,38 dollars américains, contre 95,03 USD la semaine précédente, ce qui représente une diminution de 1,74 %.
Cette tendance à la baisse s'inscrit dans un contexte plus large de fluctuations des prix des matières premières sur les marchés internationaux.
Outre l'or, d'autres produits miniers marchands tels que le cuivre, le zinc, l'étain et l'argent ont également connu des baisses de prix. Le cuivre est désormais vendu à 9 414,65 USD, le zinc à 2 799,85 USD, l'étain à 32 103 USD et l'argent à 1,03 USD, affichant des baisses respectives de 0,82 %, 1,06 %, 3,28 % et 1,90 % par rapport à la semaine précédente. Ces fluctuations sur les marchés internationaux soulignent la volatilité des ressources naturelles congolaises.
L'évolution des prix de l'or sur les marchés internationaux
En analysant les tendances précédentes, on remarque que le prix de l'or a connu des variations notables au cours des derniers mois. Par exemple, durant la période du 13 au 18 janvier 2025, le gramme d'or était à 85,42 USD, affichant une légère hausse par rapport à la semaine précédente. Les semaines suivantes ont été marquées par une stabilité initiale, suivie d'une hausse de 3,20 % fin janvier, avant une nouvelle augmentation de 1,01 % au début février. Ce parcours indique une instabilité persistante qui affecte les producteurs et les exportateurs congolais.
Il est essentiel de noter que le tantale a conservé une stabilité de prix, se chiffrant à 227 USD le kilogramme, tandis que le cobalt, en revanche, a enregistré une augmentation, atteignant 23 251 USD. Ces différences de comportement des prix entre les minerais témoignent des dynamiques variées de l'offre et de la demande sur le marché international.
Impact de la baisse du prix de l'or sur l'économie congolaise
La production d'or en RDC a été significative, avec une production totale de 6 462,61 kilogrammes enregistrée au premier trimestre 2024. La majorité de cette production provient de l'exploitation industrielle, qui représente 99,74 % du total. L'exploitation artisanale, bien que présente, reste marginale, avec seulement 442,16 kg produits. Ce déséquilibre entre les deux types d'exploitation pose des questions sur la durabilité des revenus générés par le secteur minier.
Les provinces comme le Kasaï oriental, le Kasaï occidental et le Katanga sont les principales zones d'exploitation artisanale, tandis que Kibali Randgold, exploitant aux normes internationales, continue de dominer le secteur minier avec l'une des plus grandes mines d'or au monde. Cependant, les chiffres officiels de production artisanale et industrielle manquent de pertinence face à la réalité économique du pays.
Fluctuations et dépendance économique
Les fluctuations des prix des produits miniers, tels que l'or, le cuivre et d'autres ressources, ont un impact direct sur l'économie congolaise, qui reste fortement dépendante des exportations de matières premières. Les variations de prix sont souvent influencées par des facteurs tels que l'offre et la demande sur les marchés mondiaux, ainsi que des éléments liés à la chaîne d'approvisionnement. Cette dépendance rend l'économie vulnérable aux chocs extérieurs, ce qui constitue un enjeu crucial pour le développement durable du pays.
Il est important de noter que, la baisse récente des prix de l'or et d'autres minerais en République démocratique du Congo met en lumière les défis auxquels est confronté le secteur minier.
Pour minimiser cet impact, les acteurs économiques doivent s'adapter à ces fluctuations tout en cherchant à diversifier leurs activités pour assurer une croissance stable et durable. Les efforts visant à renforcer l'exploitation artisanale et à encourager l'investissement dans le secteur minier pourraient contribuer à stabiliser l'économie congolaise à long terme.
Céleste Z