Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est adressé à la nation dans la nuit du mercredi 29 janvier 2025, à travers un message diffusé sur la RTNC. Cette intervention intervient dans un contexte de tensions croissantes à l’Est du pays, où les affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, continuent de croître.
Félix Tshisekedi a réaffirmé la détermination du gouvernement congolais à ne pas rester passif face à cette agression étrangère. Il a assuré que "la RDC ne resterait pas les bras croisés", annonçant ainsi une riposte vigoureuse et coordonnée contre les forces hostiles qui menacent la souveraineté nationale.
Dans cette optique, le président congolais a pris une décision majeure visant à renforcer les capacités des forces loyalistes nationales : une réduction drastique du train de vie des institutions pour réorienter les ressources vers l’effort de guerre.
"J'ai instruit le gouvernement de mettre en place des mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, afin que les ressources ainsi économisées soient directement réorientées vers le soutien à nos forces armées." a-t-il déclaré.
Un appel à la mobilisation nationale
Au-delà des mesures économiques, Félix Tshisekedi a lancé un appel à l’unité et à la mobilisation nationale. Il exhorte tous les Congolais, quelle que soit leur appartenance politique ou sociale, à soutenir les FARDC dans la défense du territoire national.
Cette annonce marque une étape clé dans la gestion de la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays. La mise en œuvre rapide de ces mesures d’austérité sera scrutée par la population et la classe politique, alors que la pression militaire continue de s’accroître sur le terrain.
Quelles implications pour l’avenir ?
La décision du président Tshisekedi pourrait avoir un impact significatif sur les finances publiques et la gestion des ressources de l’État. Toutefois, elle pose également des défis, notamment en ce qui concerne la capacité du gouvernement à rendre effective cette réduction des dépenses dans un contexte de forte demande sociale.
Alors que les combats se poursuivent, cette stratégie permettra-t-elle de renforcer durablement les FARDC et d’inverser la tendance sur le terrain ? Les prochains jours seront décisifs pour l’évolution du conflit et la mise en application des engagements annoncés.
Lovic-Benjamin Nsapu