La République Démocratique du Congo a enregistré une mobilisation exceptionnelle des recettes publiques, atteignant 2.032,4 milliards de CDF, soit l'équivalent de 708 millions USD, entre le 28 février et le 7 mars 2025. Ce montant dépasse largement les prévisions initiales de 1.611,9 milliards de CDF, générant ainsi une plus-value de 26,1%. Ces résultats témoignent d'une dynamique positive dans la gestion des finances publiques, selon la note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo (BCC).
"La réussite de cette mobilisation est attribuée à l'efficacité des régies financières du pays. La Direction Générale des Impôts (DGI) a joué un rôle clé, en contribuant à hauteur de 908,1 milliards de CDF, soit une augmentation significative de 37,8% par rapport aux prévisions. Ces résultats illustrent une amélioration de la collecte des impôts directs et indirects, renforçant ainsi la capacité de l'État à financer ses activités et ses projets", peut-on lire dans ce document.
En effet, le plan de trésorerie pour le mois de février 2025 prévoyait des recettes de 1.611,9 milliards de CDF et des dépenses de 1.688,2 milliards de CDF. Les chiffres actuels montrent que l'État a non seulement dépassé ses prévisions, mais qu'il est également en phase avec le programme FEC (Facilité élargie de crédit) conclu avec le FMI, visant à stabiliser l'économie et à améliorer la gestion budgétaire.
Des performances variées entre les régies financières
L'analyse des différentes sources de recettes révèle des performances variées parmi les régies financières. Tandis que la DGI a enregistré une forte augmentation, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a connu une contre-performance de 22,3%, mobilisant seulement 510,7 milliards de CDF. Cette situation soulève des questions sur l'efficacité des opérations douanières et la nécessité d'une révision des procédures pour optimiser les recettes dans ce secteur.
Par ailleurs, la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participations (DGRAD) a également montré des résultats positifs, avec des recettes s'élevant à 329,0 milliards de CDF et une plus-value de 11,3%. Ces résultats soulignent l'importance des différentes régies dans la collecte des recettes publiques et la nécessité d'une approche intégrée pour maximiser les performances.
Malgré la baisse de la DGDA, la combinaison des résultats positifs des autres régies financières permet de maintenir une dynamique de croissance dans les recettes publiques. La capacité de l'État à générer des ressources est cruciale pour financer les services publics et les investissements nécessaires au développement économique.
Vers une gestion financière renforcée
Les résultats encourageants de cette période doivent inciter les autorités congolaises à continuer d'améliorer la gestion financière. Une attention particulière devrait être portée à la DGDA pour identifier les causes de sa contre-performance et mettre en œuvre des mesures correctives. Cela pourrait inclure une meilleure formation des agents, une modernisation des systèmes de collecte et une transparence accrue dans les opérations.
En outre, le gouvernement doit continuer à travailler en étroite collaboration avec des partenaires internationaux, comme le FMI, pour renforcer les capacités de gestion des finances publiques. Les programmes d'assistance technique et les conseils des experts peuvent aider à consolider les acquis et à prévenir les dérives budgétaires.
En somme, la République Démocratique du Congo se trouve à un tournant dans sa gestion des recettes publiques. Les résultats récents offrent une opportunité précieuse pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs, tout en mettant en place des fondations solides pour un développement économique durable et inclusif.
Céleste Z