Le prix du baril de pétrole, l’un des principaux produits d’exportation de la République démocratique du Congo (RDC), a connu une baisse de 1,53% en se négociant à 72,65 USD la semaine du 13 au 20 décembre 2024, contre 73,78 USD la semaine précédente.
Selon la Banque centrale du Congo (BCC), cette chute des prix s’inscrit dans un contexte de fluctuations sur les marchés internationaux, notamment en raison de l’instabilité au Proche-Orient et des signes de ralentissement de la croissance économique aux États-Unis.
Cette évolution des prix du pétrole n'est pas isolée. La BCC a également signalé des baisses des prix de la tonne de riz et de blé, respectivement de 4,26 % et 3,69 %, atteignant 317,22 USD et 196,83 USD. Ces baisses sont attribuées à de bonnes perspectives de récolte dans l’hémisphère sud, mais elles soulignent également la vulnérabilité de l’économie congolaise, qui dépend fortement des exportations de matières premières. Rapprochés aux niveaux de fin décembre 2023, les prix du riz et du blé affichent des diminutions respectives de 18,13 % et 13,82 %.
Des conséquences à anticiper
Les fluctuations des prix des matières premières, notamment du pétrole, ont un impact direct sur l’économie congolaise, exacerbant les défis déjà présents dans les secteurs miniers et agricoles. Pour prévenir les conséquences néfastes de ces variations de prix, le gouvernement congolais doit mettre en place des stratégies efficaces.
Premièrement, le gouvernement pourrait envisager l'établissement d'un fonds de stabilisation des recettes des matières premières. Ce fonds permettrait de constituer des réserves pendant les périodes de prix élevés, afin de compenser les pertes de revenus lors des baisses. Cela contribuerait à stabiliser les finances publiques et à maintenir des niveaux de dépenses essentiels pour les services publics et le développement des infrastructures.
Deuxièmement, la RDC devrait investir dans la diversification de son économie. En développant d'autres secteurs, comme l'agriculture, l'industrie légère et le tourisme, le pays pourrait réduire sa dépendance aux exportations de matières premières. Cette diversification aiderait à créer des emplois et à stimuler la croissance économique, atténuant ainsi l'impact des fluctuations des prix des produits d’exportation.
Il sied de noter que, la baisse des prix du pétrole et d'autres produits d'exportation présente un défi important pour l'économie congolaise. Par des mesures proactives telles que la création d'un fonds de stabilisation et la diversification économique, le gouvernement peut mieux préparer le pays à faire face aux fluctuations futures et à assurer un développement durable pour ses citoyens. La mise en œuvre de ces stratégies est essentielle pour renforcer la résilience de l'économie congolaise face aux aléas du marché mondial.
Céleste Z