Dans un contexte de guerre d’agression orchestrée par le Rwanda, le Gouvernement congolais s’est résolument engagé à maintenir la stabilité macroéconomique. Cette volonté vise à préserver le pouvoir d’achat des Congolais, malgré des défis sans précédent. Lors d’un briefing presse co-animé le lundi 14 avril 2025 par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, et le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, sous le thème : « Évolution de la conjoncture économique et efforts déployés pour la stabilité et la protection du pouvoir d’achat en République démocratique du Congo », ce dernier a présenté les initiatives mises en œuvre pour soutenir l’économie nationale.
Indicateurs positifs et stabilité du taux de change
« La stabilité du taux de change des devises étrangères par rapport au franc congolais est un indicateur positif. Cette situation a permis, pour la première fois, une révision à la baisse des prix du carburant, ainsi qu’une diminution du coût des denrées alimentaires. L’augmentation de la production locale, notamment du maïs, témoigne également des efforts déployés pour renforcer l’économie agricole », a déclaré Daniel Mukoko Samba.
Le VPM a mis en avant les tendances macroéconomiques qui se maintiennent malgré un environnement international incertain. Il a salué la coordination efficace entre le Gouvernement et la Banque centrale du Congo, qui, depuis fin 2024, a intensifié ses interventions sur le marché pour soutenir la monnaie nationale.
« Ces actions visent à assurer une certaine résilience économique face aux défis externes », a-t-il ajouté.
Défis financiers face à l’agression
Cependant, la guerre entraîne une hausse significative des dépenses publiques. Mukoko Samba a reconnu que le financement du conflit et d’autres charges exceptionnelles met à rude épreuve les finances de l’État. Malgré cela, il a assuré que le Gouvernement parvient à financer ces efforts sans provoquer d’inflation ni instabilité sur le marché des changes, garantissant ainsi la confiance des investisseurs envers le Trésor public.
« La confiance dans les institutions économiques congolaises semble se renforcer. Le Gouvernement a commencé à émettre des obligations, désormais très demandées, ce qui témoigne d’un optimisme croissant dans les milieux d’affaires. Cette confiance s’étend également à la Banque centrale, un facteur essentiel pour une gestion efficace de l’économie nationale », a renchéri Mukoko Samba.
Impact sur la consommation
Il convient de souligner que la baisse des prix du carburant, amorcée en octobre dernier, a eu un impact significatif sur la consommation. Les données indiquent une augmentation de près de 50 % de la consommation de produits pétroliers, avec des livraisons journalières de la société SEP-Congo qui ont plus que doublé.
Ces résultats illustrent comment des mesures audacieuses peuvent stimuler la demande et soutenir l’économie, même en période de crise.
Céleste Z
