La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une dépréciation notable de sa monnaie nationale, le franc congolais (CDF), qui a perdu 6,43% de sa valeur sur le marché parallèle au cours des onze derniers mois de l'année 2024. Selon la note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo, cette tendance baissière s'est accentuée avec une dépréciation de 6,2 % à l'indicatif, illustrant les tensions économiques persistantes dans le pays.
Actuellement, le taux de change officiel du CDF est fixé à 2.846,27 CDF pour un dollar américain, marquant une légère appréciation de 0,06% par rapport à la semaine précédente. Cependant, sur le marché parallèle, la monnaie nationale s'échange à 2.871,26 CDF, ce qui indique une dépréciation de 0,14%. Cette divergence entre les taux de change officiel et parallèle souligne la fragilité du système monétaire congolais.
La dépréciation du CDF est principalement attribuée à une forte demande de devises, notamment pour les importations de biens de première nécessité et les paiements internationaux. Cette situation est exacerbée par une économie déjà fragile, confrontée à divers défis structurels et politiques. Les autorités congolaises sont donc pressées d'implémenter des réformes économiques significatives pour stabiliser la monnaie et soutenir la croissance.
Les conséquences de cette dépréciation se font sentir sur le coût de la vie des Congolais, rendant les produits importés plus onéreux et alimentant l'inflation. Face à cette situation préoccupante, la Banque Centrale du Congo insiste sur la nécessité d'interventions sur le marché des changes pour protéger la valeur du CDF et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Les réserves internationales, qui s'élèvent actuellement à 6 milliards USD, offrent un répit temporaire, mais une action rapide et efficace est essentielle pour assurer la stabilité économique à long terme.
Céleste Z
