La capitale congolaise a été durement frappée dans la nuit du 4 au 5 avril 2025 par des pluies torrentielles, causant des inondations meurtrières dans plusieurs quartiers. Selon le ministre de la Santé publique, Samuel-Roger Kamba, le bilan provisoire fait état de plus de 30 morts et d'une vingtaine de blessés hospitalisés.
Ce chiffre a été communiqué lors d’un briefing presse tenu le lundi 7 avril 2025 par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.

Les précipitations intenses, accompagnées de vents violents, ont provoqué la montée rapide des eaux, submergeant des habitations, des routes et des infrastructures essentielles. Les communes de N’djili, Matete et Masina figurent parmi les plus touchées, avec de nombreuses familles désormais sans abri.
"Nous avons constaté sur place la vitesse à laquelle l’eau a envahi les habitations. Certaines mères n’ont pas pu sauver leurs enfants. Un mur s’est effondré sur une famille, causant la mort de six enfants. Au total, plus de 30 décès sont à déplorer, survenus avant même notre intervention", a déclaré le ministre Kamba.
Les autorités sanitaires craignent désormais une recrudescence de maladies d’origine hydrique dans les jours à venir, les hôpitaux étant déjà sous pression face à l’afflux de patients. Des mesures d’urgence ont été déployées, incluant la mobilisation de secours, la distribution de matériel de première nécessité, ainsi que l’ouverture de centres d’accueil temporaires pour les sinistrés, notamment au stade Tata Raphaël.
Le président Félix Tshisekedi a exprimé sa solidarité envers les victimes, promettant une réponse rapide du gouvernement pour soutenir les personnes affectées.
"Nous sommes intervenus dès la nuit de samedi à dimanche avec nos ambulances et équipes médicales. De nombreuses vies ont pu être sauvées", a ajouté le ministre de la Santé.
Face à cette tragédie, les experts appellent à une meilleure planification urbaine et à la modernisation des infrastructures de drainage, afin de prévenir de telles catastrophes à l’avenir. Ce drame met une fois de plus en lumière la vulnérabilité de Kinshasa face aux effets du changement climatique et à la gestion inadéquate des eaux pluviales.
Céleste Z