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Prévisions optimistes sur le cuivre : UBS et Goldman Sachs anticipent une hausse des prix en 2025, la RDC en position de force

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Les analystes de deux grandes banques, UBS et Goldman Sachs, prévoient une hausse importante des prix du cuivre pour 2025. Cette nouvelle perspective, particulièrement optimiste, pourrait renforcer le rôle de la République démocratique du Congo (RDC) sur le marché mondial du cuivre, où elle s'est imposée comme le deuxième producteur en 2023.

UBS prévoit un prix record de 10 500 $ la tonne en 2025

La banque suisse UBS a récemment revu à la hausse ses prévisions pour le cuivre, tablant sur un prix moyen de 10 500 $ la tonne en 2025. Ce chiffre dépasse même les prévisions de Goldman Sachs, qui estime la tonne de cuivre à 10 160 $. UBS explique cette projection par une offre limitée couplée à une demande accrue, notamment liée à l’expansion des véhicules électriques, des énergies renouvelables et des centres de données. Cette croissance de la demande devrait, selon les analystes, générer un déficit de plus de 200 000 tonnes sur le marché en 2025. UBS anticipe également une progression supplémentaire du prix jusqu’à 11 000 $ la tonne en 2026.

La demande chinoise comme moteur principal, selon Goldman Sachs

Goldman Sachs a pour sa part ajusté ses prévisions en invoquant les récentes mesures de relance économique en Chine, qui stimulent la demande en cuivre. La semaine dernière, la banque américaine avait revu ses projections à la hausse, en soulignant l'impact positif des politiques chinoises sur l’industrie des infrastructures et des technologies de pointe. En parallèle, le cabinet d’analyse Fastmarkets prévoit pour le dernier trimestre de 2024 un prix moyen de 10 265 $ la tonne, soutenu par ces mêmes mesures de relance en Chine ainsi que par la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine.

Un écart significatif avec les prévisions budgétaires de la RDC

Les prévisions des banques sont bien supérieures à celles mentionnées dans le projet de loi de finances de la RDC, qui table sur un prix de 7 909,57 $ la tonne pour le cuivre en 2025. Bien que cette hausse potentielle pourrait renforcer les recettes publiques, elle ne serait pas le seul facteur influent. La croissance des revenus issus du cuivre dépendra également de l’évolution de la production et de la nature des contrats entre l’État et les entreprises minières opérant dans le pays, ainsi que des termes de leurs relations avec les acheteurs internationaux.

Si ces prévisions se concrétisaient, la RDC pourrait voir ses revenus issus de l’exploitation du cuivre augmenter de manière significative. En tant que deuxième producteur mondial, le pays se trouverait en position favorable pour tirer parti de la demande croissante et des prix en hausse. Cependant, pour maximiser ces gains, il sera crucial que la RDC continue à attirer les investissements, à améliorer la transparence dans la gestion des contrats miniers et à renforcer les infrastructures qui soutiennent cette industrie clé.

Lovic-Benjamin Nsapu