En raison du potentiel démographique de l’Afrique, les projets de ville intelligente ont eu un impact significatif sur le continent. En République démocratique du Congo, deux entreprises congolaise et Kenyane travaillent ensemble sur un projet d’érection d’une ville intelligente à Kinshasa.
L'entreprise Kenyane AVLC Group a été sélectionnée par MC Telecom, une société congolaise, pour participer à la construction d'une ville intelligente d'une valeur de 210 millions de dollars à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a appris Ecomine.cd de source officielle.
Les deux entreprises travailleront ensemble sur un projet appelé « Kasangulu Smart City », qui couvre une superficie de 40 hectares de terrain, comprenant des logements, un établissement hospitalier, une école et diverses autres installations essentielles. Le début des travaux du projet est prévu pour la deuxième semaine de décembre 2023 et la première phase devrait être terminée en 2025.
Ce projet ambitieux devrait susciter l'intérêt des investisseurs de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) en RDC et au Kenya, qui souhaitent profiter du potentiel émergent d'un centre urbain intelligent et moderne.
Selon le PDG du Groupe AVLC, André Kanyutu, le projet aura un impact significatif dans la région en créant des emplois et en stimulant l'économie de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Cette collaboration est prête à apporter des changements majeurs dans les infrastructures, ce qui pourrait attirer l'attention des investisseurs locaux et internationaux.
Cette collaboration intervient dans un contexte où le gouvernement congolais s'est engagé à moderniser les infrastructures et les services urbains en utilisant des technologies avancées, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens. Parmi les initiatives du gouvernement, il y a le lancement en 2021 de la première phase du projet « Kitoko, nouvelle ville intelligente », qui devrait générer plus de 500 000 emplois directs et indirects.
Quid de la ville Kitoko ?
La réalisation de la première phase du grand projet immobilier Kitoko - le projet d'extension de la ville de Kinshasa - évolue à pas de tortue. Cette nouvelle ville intelligente que prévoit construire le Gouvernement devrait permettre la création de plus de 500 000 emplois directs et indirects et amorcer une relance économique certaine avec des effets induits sur l’économie d’échelle et l’économie circulaire.
Selon le Gouvernement, la sous-traitance en faveur des entreprises locales devrait être également favorisée. Ce qui s’est présenté comme une occasion alléchante pour les PME locales.
Le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi avait déclaré son intention de poser la première pierre lançant les travaux de la ville Kitoko le 30 juin dernier. Chose qui n'a pas été réalisée.
D'après le gouvernement, deux préalables entrent en ligne pour la réussite de ce projet. Il s'agit de la création d’une agence publique d’exécution des travaux et la création d’une industrie publique de production des matériaux.
Selon la maquette, Kitoko devrait s’étendre sur 30 000 hectares à 40 Km du centre-ville et à 15 Km de l’aéroport de N’djili. De cette superficie, 10 000 ha devrait être dédiés aux voiries, 10 000 ha aux technopoles agro-alimentaires, le foncier devrait occupé 10 000 ha aussi. Une cité gouvernementale, un palais de congrès, un palais de justice, des hôpitaux devraient également y être érigés.
