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RDC : Les constructions anarchiques favorisent des embouteillages infinis à Kinshasa ( observateurs)

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Image d'illustration.

La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est en proie à une crise d'urbanisme sans précédent. Les constructions anarchiques, qui poussent comme des champignons, témoignent d'un véritable laxisme de l'État congolais. Alors que les autorités semblent impuissantes, les habitants de la ville subissent les conséquences de cette situation chaotique.

De nombreux immeubles, notamment commerciaux, émergent sur des boulevards stratégiques tels que : Lumumba, le boulevard du 30 juin et autres, sans aucune réglementation respectée. Ces constructions, souvent imposantes, sont érigées sans tenir compte des infrastructures existantes, aggravant ainsi les problèmes de circulation. Les propriétaires, soucieux de maximiser leurs profits, négligent fréquemment d'inclure des parkings, forçant ainsi les automobilistes à utiliser les routes publiques.

Les embouteillages à Kinshasa sont devenus légendaires. Chaque jour, des milliers de Kinois passent des heures dans leur voiture, bloqués dans un trafic infernal. Les constructions anarchiques sont un facteur majeur de cette congestion. En effet, chaque nouvel immeuble sans parking contribue à paralyser un peu plus la ville.

Les conséquences sur la qualité de vie des Kinois sont alarmantes. La pollution de l'air, déjà préoccupante, s'aggrave avec l'augmentation du trafic. Les habitants souffrent non seulement d'inconfort, mais également de problèmes de santé liés à cette dégradation environnementale. Les autorités ne semblent pas conscientes de l'urgence de la situation.

Face à cette crise, la responsabilité de l'État congolais est engagée. Les instances chargées de l'urbanisme semblent dépassées, et le manque de contrôle sur les constructions illégales laisse un sentiment d'abandon parmi la population. Les Kinois appellent à une intervention rapide et efficace pour mettre fin à cette anarchie.

Des initiatives citoyennes devront commencer à émerger, avec des groupes de personnes éveillées qui doivent sensibiliser la population sur l'importance d'un urbanisme responsable, car si l'État ne fait rien, la population ne devrait pas, à son tour, contribuer à cette situation peu confortable. Ces actions doivent viser à encourager les Kinois à revendiquer leurs droits et à exiger des autorités qu'elles assurent un cadre de vie décent.

Cependant, la route est semée d'embûches. Les propriétaires d'immeubles sont très souvent influents, car toute régulation sérieuse pourrait nuire à leurs intérêts. Ce rapport de force déséquilibré entre citoyens et promoteurs immobiliers complique encore davantage la situation.

Les experts en urbanisme devraient à tout prix souligner l'importance de planifier la ville de manière cohérente. Une approche intégrée, qui prend en compte les besoins de mobilité, d'espace vert et de logement, est essentielle pour sortir Kinshasa de cette impasse. Les décisions doivent être prises rapidement pour éviter une détérioration irréversible.

La situation à Kinshasa fait un appel à l'action. Il est impératif que les autorités congolaises prennent conscience de leur rôle et de leurs responsabilités. Les Kinois méritent une ville où il fait bon vivre, et cela passe par une régulation stricte des constructions.

Enfin, l'anarchie des constructions à Kinshasa n'est pas qu'un problème d'urbanisme, mais un véritable enjeu de santé publique et de qualité de vie. L'avenir de la ville dépend de la capacité de l'État à agir et à restaurer un cadre de vie harmonieux pour tous. Les autorités compétentes sont donc appelées à remédier à cette situation, car la vie de la population en dépend.

Céleste Z