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Agression rwandaise : la RDC interdit le survol et l'atterrissage des avions rwandais sur son territoire

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Photo d'illustration.

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a pris une décision radicale : il interdit désormais le survol et l'atterrissage d’aéronefs immatriculés au Rwanda sur son territoire. Cette mesure, qui concerne aussi bien les avions civils que ceux d'État, marque une escalade des tensions entre les deux pays voisins.

C'est le ministère de la Communication et des Médias qui a confirmé cette annonce via une dépêche consultée par notre rédaction, le mardi 11 février 2025. Cette décision intervient dans un climat de tensions, exacerbé par l'incursion de troupes rwandaises dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et ses environs. Les autorités congolaises dénoncent cette incursion comme une violation de leur souveraineté et un acte de guerre, renforçant ainsi le sentiment d'urgence en matière de sécurité nationale.

De plus, Kinshasa justifie cette interdiction en évoquant des menaces réelles pesant sur ses ressources naturelles, notamment les richesses minières, qui suscitent de nombreuses convoitises. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir des groupes armés dans le but de piller ces ressources, exacerbant ainsi les tensions déjà existantes entre les deux nations.

La décision d'interdiction vise également à protéger l'espace aérien congolais contre ce que Kinshasa considère comme des actes hostiles. En isolant le Rwanda de son espace aérien, la RDC espère dissuader d’éventuelles agressions futures et renforcer son contrôle sur ses frontières terrestres et aériennes.

Cette mesure pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations diplomatiques entre les deux pays. Alors que la tension monte, la communauté internationale appelle au retrait des militaires rwandais, à un cessez-le-feu et à un dialogue pacifique pour résoudre les différends et éviter une escalade militaire qui pourrait aggraver la situation dans la région des Grands Lacs. Par ailleurs, une enquête du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sera diligentée à la demande de la RDC afin que l’agresseur soit sanctionné.

Céleste Z